vendredi 24 janvier 2014

24/01 CRITIQUES DE ANNE HOAREAU


Late at Night - Voices of ordinary madness

XIAOLU GUO

Ce documentaire inhabituel dresse le portrait d'individus provenant de différentes couches de la société, donnant la parole aussi bien à des SDF considérés comme "malade mental" qu'à des banquiers bien proprets.
Il y a un vrai souci d'originalité. La forme finale donne un film unique. Les protagonistes sont tous sympathiques, offrant des anecdotes personnelles, leur sensibilité, leurs critiques face à cette société qui ne leur convient plus. Sur le ton de la mélancolie des "good old days", on évolue dans les différentes strates sociales, assistant à la décadence du monde capitaliste. J'ai adoré l'insertion d'images d'archives, poignantes, pour illustrer les propos contemporains, ainsi que le creshendo d'images se multipliant à chaque nouveau "journal du soir". Une citation m'a semblé très bien choisie: " You're on earth. There's no cure for that" - Beckett. 

Anne Hoareau, Collège Emilie Gourd




God loves Uganda 

ROGER ROSS WILLIAMS

En sortant de la salle, on ne peut qu'être envahi par la colère. Ce documentaire alarmant montre la manipulation du peuple ougandais par les évangélistes américains d'extrême droite. 
Au début, c'est encore gentil. D'accord, l'impressionnante House of Prayers m'a semblé absurde. Mais s'ils veulent adorer Jésus et les Ecrits de la bible, c'est leur droit. ça devient dérangeant quand on réalise la manipulation perverse qu'ils agencent. Les évangélistes injectent de l'argent dans un pays dans le besoin, construisent des écoles, des hôpitaux, des Eglises (pour répandre "La bonne parole" ben voyons), passent pour des sauveurs, et en profitent donc pour véhiculer leurs messages de haine, sous un prétexte biblique. 
"C'est écrit dans la bible, Dieu n'a pas voulu ça. Comment pourrions nous l'accepter ?". Et c'est comme ça qu'on crée un mouvement de violence, absurde et obsolète. 
L'équilibre entre les différents point de vue n'est pas tout à fait respecté, mais ça ne me semble pas un point négatif: les protagonistes allant dans le sens de l'homophobie sont tellement extrémistes qu'ils en perdent tout simplement toute crédibilité. Ils se détruisent eux même par le ridicule de leur propos, basés sur l'ignorance des Textes Sacrés de leur auditoire. 
God loves Uganda m'a profondément interpellée sur ce sujet dont j'ignorais tout, et je recommande vivement de le voir.

Anne Hoareau, Collège Emilie Gourd

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire