jeudi 23 janvier 2014

23/01 CRITIQUES DE CLARA MUGA EZQUERRA


Por las plumas

NETO VILLALOBOS

Chalo est agent de sécurité. Passionné par les combats de coq, il finit par en obtenir un qu'il prénomme Rocky. L'affection que l'homme éprouve envers l'animal frôle un genre d'amour.

Bien que ce ne soit pas le plus grand film de tous les temps, cette comédie touchante et à la fois légère est plaisante à regarder. Dans une sélection de films majoritairement plus sérieux, elle arrive comme une bouffée d'air frais. Les acteurs et l'animal y sont mis en valeur, sur fond de ville costaricaine multicolore. J'apprécie tout particulièrement la scène où Chalo court chercher Rocky, qu'il avait abandonné dans un parc, car c'est autant une performance physique de la part de l'acteur qu'une performance visuelle. Neto Villalobos signe une oeuvre tout en finesse, empreinte d'humour implicite. Les dialogues sont savoureux. De plus, aucun évènement n'est dramatisé. C'est une peinture de la vie comme elle est, faite de hauts et de bas, sans rien d'insurmontable. Un remède contre la morosité, que je trouve exquis.

Clara Muga Ezquerra, Collège Madame de Staël



Trapped

PARVIZ SHAHBAZI

Nazanin vient de la campagne. Bonne élève, elle s'est installée dans une grande ville iranienne (probablement Téhéran) pour ses études de médecine. La procédure d'obtention d'une chambre dans la cité universitaire est longue. C'est pourquoi elle s'installe chez Sahar, jeune femme travaillant dans une parfumerie à l'esprit plutôt ouvert. Les événements ne tardent pas à se compliquer pour Nazanin, qui ne réalise que trop tard l'engrenage dans lequel elle a été entraînée. 

Que dire de ce film ? J'ai personnellement beaucoup de mal avec le personnage de Nazanin, trop ingénue, qui se fait avoir par tout son entourage d'une manière ou d'une autre. Pourtant Sahar l'annonce dès le début : elle fera tout son possible pour fuir l'Iran au plus vite. Néanmoins certaines scènes filmées hors champ (la descente d'escalier et l'autoroute de nuit) sont réellement bonnes et laissent au spectateur la possibilité d'imaginer bon nombre de suites possibles. J'ai également apprécié cette peinture de la société iranienne, à la fois traditionnelle et bien plus moderne que ce que j'imaginais. Cependant ce film m'a frustrée, de par son dénouement qui n'en est pas vraiment un. 

Clara Muga Ezquerra, Collège Madame de Staël


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