mercredi 22 janvier 2014

22/01 CRITIQUES DE TAINA GRISCOM


Char... The No Man's Island

SOURAV SARANGI

J’étais particulièrement impatiente de voir ce film et de découvrir comment Sourav Sarangi  traitait ce sujet : une terre qui perd ses frontières, qui devient petit à petit une île entre L’Inde et le Bangladesh et dont le destin est inévitable ; disparaître.
Des roseaux blancs laineux se dressent du Gange, on entend comme un bruit violent. De l’eau ? Un naufrage ? Et puis on découvre les premières images, ahurissantes et belles. Des flancs qui se détachent avec lenteur, la terre qui se déchire et différentes qualités d’image intrigantes. Des vies s’attachent à cette rive inquiétante, le commerce de riz, le trafic, des femmes-passeuses, la pauvreté d’une famille, une dot payée par un enfant.
On perd un peu le fil, les histoires ne se suivent pas. Les passeuses rencontrées dans une intention timide deviennent brusquement une obsession. Il raconte les problèmes rencontrés dans cette société parfois plus que ceux directement liés à l’érosion de la terre. On tente de s’accrocher à certains éléments qui surgissent de façon récurrente (l’autel-façade), mais il y a trop d’informations. On sent que Sourav veux raconter son voyage, qui s’est étalé sur cinq ans ; mais il s’éloigne en fait du travail de la thématique.

Taïna Griscom, Collège Claparède


White Shadow

NOAZ DESHE

Époustouflant. La narration effectivement à couper le souffle du sort destiné aux Albinos dans un pays où, convoités par les superstitions, ils sont exploités, vendus, craints et surtout, tués.  La subtilité des ellipses et le montage introduisent le spectateur dans un monde sombre et onirique. Noaz Deshe réussi par un merveilleux tour de force  à faire tenir le tout dans la réalité en gardant une subtilité qui fait travailler le spectateur. La construction du récit est bien présente pourtant on oscille souvent vers le documentaire, avec le plaisir d’assister à une maîtrise et une conscience de l’effet magistrale.  La caméra accompagne la violence et la douceur par sa mobilité incroyable. Tantôt rapide, tantôt lente, nerveuse, calme, on est pris tout le long du film !  Les couleurs et la lumière jouent et communiquent, on est face à un tableau plus qu’abouti. Je suis souvent restée bouche-bée durant la projection. S’il y a un film que je vous conseille sans hésiter c’est White Shadow. (Attention seulement-quelques scènes peuvent heurter les sensibles)

Taïna Griscom, Collège Claparède

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