SOURAV SARANGI
J’étais particulièrement impatiente de voir ce film et de découvrir
comment Sourav Sarangi traitait ce
sujet : une terre qui perd ses frontières, qui devient petit à petit une
île entre L’Inde et le Bangladesh et dont le destin est inévitable ;
disparaître.
Des roseaux blancs laineux se dressent du Gange, on entend comme un
bruit violent. De l’eau ? Un naufrage ? Et puis on découvre les
premières images, ahurissantes et belles. Des flancs qui se détachent avec
lenteur, la terre qui se déchire et différentes qualités d’image intrigantes.
Des vies s’attachent à cette rive inquiétante, le commerce de riz, le trafic,
des femmes-passeuses, la pauvreté d’une famille, une dot payée par un enfant.
On perd un peu le fil, les histoires ne se
suivent pas. Les passeuses rencontrées dans une intention timide deviennent
brusquement une obsession. Il raconte les problèmes rencontrés dans cette
société parfois plus que ceux directement liés à l’érosion de la terre. On tente
de s’accrocher à certains éléments qui surgissent de façon récurrente
(l’autel-façade), mais il y a trop d’informations. On sent que Sourav veux
raconter son voyage, qui s’est étalé sur cinq ans ; mais il s’éloigne en
fait du travail de la thématique.
Taïna Griscom, Collège Claparède
NOAZ DESHE
Époustouflant. La narration effectivement à
couper le souffle du sort destiné aux Albinos dans un pays où, convoités par
les superstitions, ils sont exploités, vendus, craints et surtout, tués. La subtilité des ellipses et le montage
introduisent le spectateur dans un monde sombre et onirique. Noaz Deshe réussi
par un merveilleux tour de force à faire
tenir le tout dans la réalité en gardant une subtilité qui fait travailler le
spectateur. La construction du récit est bien présente pourtant on oscille
souvent vers le documentaire, avec le plaisir d’assister à une maîtrise et une
conscience de l’effet magistrale. La
caméra accompagne la violence et la douceur par sa mobilité incroyable. Tantôt
rapide, tantôt lente, nerveuse, calme, on est pris tout le long du film ! Les couleurs et la lumière jouent et
communiquent, on est face à un tableau plus qu’abouti. Je suis souvent restée
bouche-bée durant la projection. S’il y
a un film que je vous conseille sans hésiter c’est White Shadow.
(Attention seulement-quelques scènes peuvent heurter les sensibles)
Taïna Griscom, Collège Claparède
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire