mercredi 21 janvier 2015

21 janvier 2015 | Critiques de Namya Bourban

Les Hustlers | Egome Amah
Togo | 2014 | 53'



Le documentaire nous entraîne dans la vie d’un ghetto au Togo. La proximité qui nous est offerte par la caméra avec les protagonistes est déconcertante. Ainsi, c’est la vérité qui prime. La vérité des « hustlers » (les débrouillards) qui continuent à espérer. Une vérité bouleversante décrivant une population en transe. Travail, relations familiales, les autorités, tout en prétexte au combat pour avoir une vie plus digne. Seule la drogue est salvatrice. Elle transporte les personnages vers une autre dimension marquée par une ambiance tamisée qui contraste avec la surexposition, présente dans tout le reste du film. Il manquerait peut-être une thématique plus claire qui se distinguerait des autres sujets traités dans le reportage. Mais est-ce vraiment nécessaire lorsqu’il s’agit d’un documentaire ?

Namya Bourban,
CEC Emilie-Gourd



Historia del miedo | Benjamin Naishtat
 Argentine, Uruguay | 2014 | 79'

L’auteur nous convie à une analyse des différentes classes sociales en Argentine. Que ce soit vu d’en-haut (premières images avec l’hélicoptère) ou d’en bas ; les images accompagnant les personnages sont très belles. C’est un réel plaisir de pouvoir les admirer sur grand écran.
Concernant l’ambiance, l’auteur arrive à nous offrir à la fois un climax inquiétant et comique ! La particularité du film est l’implication du silence. Un silence qui nous incite à la contemplation. On se croirait dans un roman de Margueritte Duras version Amérique latine !
Les personnages figurant dans le film sont intrigants et attachants (surtout lorsqu’il s’agit des personnes âgées). Cependant, le rôle des protagonistes est difficile à cerner et plus d’informations ne seraient pas de refus !
Namya Bourban, 
CEC Emilie-Gourd



Ce qu'il reste de la folie | Joris Lachaise
Sénégal, France | 2014 | 100'

Joris Lachaise nous entraîne dans un hôpital psychiatrique de Dakar. Il nous offre des images très fortes en accentuant la blancheur des murs qui contraste avec la peau noire des protagonistes. Le rendu est stupéfiant ! Le spectateur réalise rapidement le défi des patients sénégalais qui se trouvent face à une variété de traitements de la psychose.

Un certain nombre d’entre eux optent pour un traitement traditionnel. Du sacrifice de chèvre à la lecture du coran, le documentaire nous emporte dans cet univers si éloigné de celui des occidentaux. Telle est la force du film : une thématique dont on parle peu mais qu’on ne peut laisser éternellement de côté. Les témoignages des personnages sont déconcertants allant du sensé à l’incompréhensible.
L’auteur conclu avec une question très intéressante : la folie existe-t-elle réellement ou est-ce simplement une différence que la société a marginalisé ?
A vous de vous forger votre propre opinion en allant voir le documentaire…


Namya Bourban, 
CEC Emilie-Gourd




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