mercredi 21 janvier 2015

21 janvier 2015 | Critiques de Marjorie Lottaz


10 Minutes | Lee Yong-seung
Corée du Sud | 2014 | 93'


Pour subvenir aux besoins de sa famille, Ho-chan, un jeune étudiant coréen qui rêve de devenir producteur, abandonne ses études et accepte un travail à temps partiel dans un bureau. Au fil de ce récit d’apprentissage, cet employé modèle découvre avec déception la violence et l’hypocrisie dans le monde du travail.

Le scénario n’a rien de transcendant mais ce film a quand même le mérite de m’avoir un peu réconcilié avec les films coréens. Il est bien filmé, son rythme est dynamique et le jeu d’acteur est bon. Malgré tout, je reste un peu sceptique. Je n’ai pas été transportée par ce film, probablement à cause de son manque d’originalité autant sur la forme que sur le fond. 

Marjorie Lottaz
Collège Emilie-Gourd




The Night | Zhou Hao 
Chine | 2014 | 95'

"The Night" raconte l'histoire du jeune Tuberose, un "Money boy" efféminé et fasciné  par sa propre image. Très vite, il rencontre Narcisse et Rose, côtoyant également le pavé. Je n'ai malheureusement pas du tout adhéré à ce film. Il m'a mise mal à l'aise et je n'ai pas été touchée par les jeux d'acteurs un peu trop sur-joué. De plus, j'ai trouvé que les dialogues n'avaient que très peu d'intérêt. Pourtant je ne peux que saluer le souci d'esthétisme, la quête de symbolique et le jeu entre le noir et blanc et la couleur qu'a recherché le réalisateur Zhou Hao. 


Marjorie Lottaz
Collège Emilie-Gourd





Historia del miedo | Benjamin Naishtat
 Argentine, Uruguay | 2014 | 79'

Un hélicoptère survole la ville de Buenos Aires. Depuis là-haut, on peut apercevoir des quartiers composés de foyers particulièrement riches côtoyant certaines habitations moins fortunées. Dans les banlieues de Buenos Aires, les différentes classes sociales partagent un même espace : domestiques et propriétaires, riches ou pauvres se rencontrent et se confrontent.

Historia del miedo aborde de façon originale les tensions entre les différentes classes sociales, la peur de l’étranger et la violence visible ou invisible en Argentine. Ce film nous plonge dans une atmosphère d’inquiétude quelque peu dérangeante et inexplicable : les silences gênants autour de la table sont perturbés par des aboiements de chiens, une alarme s’enclenche toute seule, un ascenseur se bloque sans raison ou encore un homme nu se ballade dans les rues.

J’ai vraiment apprécié ce film surtout grâce à la quête d’esthétisme : des images magnifiques et recherchées s’enchaînent les unes après les autres. De plus, rien n’est laissé au hasard. Le spectateur n’a pas le temps de se reposer sur ses lauriers car il doit être attentif aux liens entre les personnages qui ne sont pas toujours évidents.

Historia del miedo en vaut le détour ! Néanmoins je pense qu’il serait judicieux, avant la projection, d’assister à une brève explication sur les intentions du réalisateur et sur les thèmes abordés, dans le but de rendre le film plus accessible. Sans cela, on peut facilement passer à côté des enjeux essentiels qui ne sont pas forcément clairs et flagrants au premier abord. 

Marjorie Lottaz
Collège Emilie-Gourd

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