mercredi 25 janvier 2023

Blanquita, de Fernando Guzzoni

Critique par Emmanuelle Geisinger

 


 

Au Chili, une jeune femme placée dans un foyer pour mineur·e·s victimes d’abus sexuels accuse un puissant groupe de politiciens de viols et d’agressions. On se retrouve alors emmêlé·e·x·s à une affaire complexe où mensonges et vérités se mélangent. Combats de pouvoir, rapports de force, tabous et traumatismes révèlent une société divisée entre la religion, les pressions politiques et l’argent.

L’esthétique générale est correcte, il y a quelques scènes visuellement mémorables mais, dans l’ensemble, le film reste formellement assez sage et aborde son sujet dans des tonalités grises qui rappellent le genre du thriller. On est tout de suite plongé·e·x·s dans une atmosphère pesante sans pour autant être étouffante. On ne trouvera pas avec Blanquita des images époustouflantes mais une histoire émouvante et puissante qui confronte ses spectateur·ice·x·s à une analyse glaçante des systèmes juridiques et sociétaux actuels. Le film nous fait réfléchir à qui nous donnons la parole et pose une question intéressante et plus actuelle que jamais :

À partir de quand la vérité légitimise-t-elle le mensonge ?

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