Clever | Federico Borgia & Guillermo Madeiro
Uruguay | 2015 | 83'

Le film commence avec un gros plan sur la bouche d’un vieil homme faisant de la buée sur les verres de ses lunettes afin de les nettoyer. J’ai trouvé ce premier plan assez drôle et tout de suite compris à quel type d’humour j’allais assister pendant une heure et demie. Il y a plusieurs clins d’œil à d’autres genres cinématographiques par exemple le western: lors d’un bras de fer entre Clever et le gérant d’un bar, les cinéastes filment les visages des deux hommes en gros plan, ce qui rappelle les scènes de duels entre cowboys. Une musique très courte où l’on entend un sifflement ou une harmonica, ressemble à la musique du compositeur Ennio Morricone pour le film « Le bon, la brute et le truand » (Sergio Leone, 1966). J’ai aimé une autre scène qui m’a fait rire: on voit Clever en train de donner son cours de taekwondo et en même temps qu’il fait les gestes dans le vide, les autres l’imitent en laissant sortir à chaque coup un petit cri. En temps réel, ces cris sont censés impressionner l’adversaire mais dans cette scène ils sont plus que ridicules et vous garantissent le sourire. Les acteurs sont tous très bons et attachants. Le body-builder a l’air d’un gros ours adorable malgré sa carrure plutôt impressionnante et le personnage de Clever ressemble à un caïd raté ayant un bon cœur.
On ne s’ennuie pas une seconde devant ce film et quasiment chaque plan a quelque chose d’amusant: que ce soit un personnage à l’apparence loufoque en train de manger une glace au vin rouge, une voiture qui pétarade, Clever faisant un bras de fer ou encore notre body-builder entrain de jouer du piano à torse nu, tous les ingrédients d’une bonne comédie sont présents dans ce long-métrage uruguayen que je conseille vivement à toute personne voulant passer un agréable moment.
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